Oulema melanopus
Insecte
Ce coléoptère possède de fortes affinités pour les céréales comme l'avoine, l'orge, le seigle, mais son hôte préféré est le blé. Il possède également une grande variété d'hôtes alternatifs comme le maïs, le sorgho et les graminées. Les larves se nourrissent de l'épiderme supérieur des feuilles et provoquent les dégâts les plus importants de tout le cycle de vie de l'insecte. Leurs habitudes alimentaires sont caractérisées par la disparition des tissus foliaires du cuticule bas, laissant de longues cicatrices ou traînées blanches fines qui peuvent être nombreuses en cas d'infestation. Toutefois, les coléoptères adultes migrent généralement vers d'autres plants ou champs à mesure qu'ils se nourrissent, ce qui signifie que des dégâts sévères se limitant à un seul champ sont rares. De loin, un champ affecté pourra avoir l'air vieilli, mais les dégâts n'excèdent généralement pas 40% de la surface totale. Le coléoptère peut être un parasite significatif et pérenne dans certaines régions cultivatrices de céréales.
Certaines espèces de nématodes du genre Steinernema ont été signalées comme attaquant les adultes qui hivernent dans le sol, les empêchant de se reproduire au printemps. Toutefois, leur efficacité peut varier suivant la température. Certaines coccinelles s'attaquent également aux œufs et aux larves. La mouche tachinaire Hyalomyodes triangulifer parasite les adultes et est disponible dans le commerce pour contrôler les populations d'O. melanopus. Les larves peuvent quant à elles être contrôlées par les guêpes parasitoïdes Diaparsis carnifer, Lemophagus curtis et Tetrastichus julis. Enfin, la guêpe Anaphes flapies parasite les œufs et est également un bon agent de contrôle.
Envisagez toujours une approche intégrée combinant des mesures préventives à des traitements biologiques, s'il en existe. Les insecticides à base de l'ingrédient actif gamma-cyhalothrine sont les plus efficaces contre ce ravageur, car il affecte les œufs et les larves. Les vaporisations doivent être effectuées lorsque les adultes pondent leurs œufs ou que 50% des œufs ont éclos. Une mauvaise utilisation pourra même voir les populations d'O. melanopus augmenter, car les prédateurs seraient tués. D'autres pesticides de la famille des organophosphates (malathion) et pyréthrinoïdes ont également été utilisés avec succès contre O. melanopus.
Les dégâts sont principalement causés par les larves du coléoptère Oulema melanopus. Les adultes mesurent environ 5 mm de long et possèdent des élytres bleu sombre avec une tête et des pattes rouges. Ils se propagent à l'extérieur du champ et passent l'hiver dans des zones protégées, comme les chaumes ou les crevasses dans l'écorce des arbres. Ils émergent lorsque les conditions environnementales s'améliorent au printemps, avec des températures d'environ 10°C. Des printemps chauds sont favorables à son cycle de vie, tandis que les périodes de froid l'inhibent. Après l'accouplement, les femelles commencent à pondre des œufs cylindriques jaune vif sur le dessous des feuilles, souvent le long de la nervure centrale, et ce, pendant une période de 45 à 60 jours. Les larves éclosent sous 7 à 15 jours et commencent à se nourrir de l'épiderme supérieur des feuilles, causant alors les dégâts les plus importants. Elles sont blanches ou jaunes, bossues, avec une tête noire et six petites pattes. Une fois qu'elles ont atteint la maturité, soit après s'être nourrie pendant 2-3 semaines, elles se nymphosent pour devenir des coléoptères adultes sous 20-25 jours, redémarrant alors le cycle de vie.