Peyronellaea glomerata
Champignon
Les symptômes d'une brûlure à Phoma sont visibles uniquement sur les feuilles les plus âgées. Les feuilles affectées montrent des lésions anguleuses irrégulières, jaunes à brunes, éparpillées sur toute la surface de la feuille. À mesure que la maladie progresse, les lésions s'élargissent pour former de larges zones nécrotiques, ternes, avec des centres gris et des bords sombres. Aux derniers stades, les feuilles commencent à flétrir et la défoliation s'ensuit. Les plantes hôtes alternatives incluent la vigne commune (Vitis vinifera) et le pâturin des prés (Poa pratensis).
La maladie peut être contrôlée en vaporisant de l'oxychlorure de cuivre (0,3%) juste après l'apparition des premiers symptômes, puis en effectuant des vaporisations subséquentes à 20 jours d'intervalle. Un traitement des fruits à l'extrait de margousier associé à un stockage dans un endroit frais inhibera complètement la croissance d'une série de pathogènes sur les fruits durant le stockage.
Envisagez toujours une approche combinant des mesures préventives à des traitements biologiques, s'il en existe. Vaporiser des fongicides contenant du bénomyl (0,2%) après l'apparition initiale, suivie de miltox à 0,3% à 20 jours d'intervalle permet une bonne maîtrise du champignon.
La brûlure à Phoma est une maladie nouvelle, mais elle prend actuellement une importance économique dans les régions productrices de mangues. Les symptômes sont causés par le champignon Peyronellaea glomerata, précédemment connu sous le nom de phoma glomerata, d'où le nom commun de la maladie. Il s'agit d'un champignon omniprésent et très répandu qui survit dans le sol et sur différents matériaux végétaux, morts ou vivants (semences, fruits, légumes), normalement sans provoquer de symptômes. Il peut également se trouver en intérieur sur le bois, le ciment, les surfaces peintes à l'huile et le papier. Le champignon est considéré comme un envahisseur secondaire de tissus infectés auparavant. Toutefois, chez certains hôtes, et dans certaines conditions environnementales spécifiques (temps humide et températures élevées), il déclenche la maladie. Ses conditions optimales de croissance se situent à des températures allant de 26°C à 37°C.